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dimanche 4 mai 2014

Art Dorrington




Le hockey a été un sport qui a quand même pris un bon moment avant de devenir un sport où les noirs se sont établis comme joueurs réguliers au plus haut niveau. Non seulement le hockey a été le dernier des quatre grands sports nord-américain à briser la "barrière raciale", il fallut attendre un bon moment avant de voir des joueurs noirs jouer d'une manière régulière dans ce circuit. Le premier joueur, Willie O'Ree, n'a fait qu'un très court passage dans la NHL et fut victime, dans les villes américaines, de racisme. Même plus tard, j'ai parlé il y a quelques années du cas de cette histoire où Tony McKegney qui fut victime de racisme alors qu'il évoluait avec les Bulls de Birmingham alors que les détenteurs de billets de saison de cette équipe d'Alabama menacèrent l'équipe de ne plus renouveler leurs billets de saison si un noir évoluait dans l'équipe. Il fallut donc attendre l'arrivée de ce même Tony McKegney dans la NHL et les prouesses d'un Grant Fuhr pour que des joueurs noirs deviennent des joueurs réguliers dans la NHL... C'était dans les années 80...

(Herb Carnegie, la première grande vedette noire du hockey, 
dans le superbe uniforme des As de Québec)

L'histoire de l'établissement de joueurs noirs dans la NHL est donc une histoire d'assez longue haleine, malgré le fait que des joueurs de couleur aient évolué depuis longtemps dans les circuits mineurs. Dans les années 40, Herb Carnegie et ses frères faisait les beaux jours des ligues senior du Québec et de l'Ontario. Carnegie se serait, à une époque où il évoluait dans les circuits mineurs de Toronto, fait dire par Conn Smythe, dictateur des Maple Leafs, que s'il n'était pas noir, il l'engagerait pour évoluer avec les Maple Leafs et aurait même pousser l'insulte à l'injure en disant qu'il donnerait 10000$ à celui qui changerait Carnegie en blanc... Quelques années plus tard, en 1948, alors que Carnegie jouait dans la Ligue du Québec avec le St-François de Sherbrooke, Carnegie fut invité à se joindre aux Rangers de New York pour un essai. Par contre, s'étant fait offrir moins que ce qu'il gagnait avec le St-François, Carnegie refusa l'offre des Rangers et revint au Québec...

Ce fut Art Dorrington qui deviendra quelques temps plus tard le premier noir à signer un contrat avec les Rangers et ainsi devint le premier joueur noir à faire partie d'une organisation de la NHL...

C'est en 1950 qu'Art Dorrington, jeune joueur noir originaire de la Nouvelle-Écosse qui évoluait à l'époque dans une ligue senior des maritimes, signa un contrat professionnel avec les Rangers. Suite à cette signature, Dorrington fut assigné aux Seagulls d'Atlantic City, club ayant une affiliation avec les Rangers dans la Eastern Hockey League. Ainsi, lorsque Dorrington se joignit aux Seagulls d'Atlantic City, il devint le premier noir à joueur au hockey professionnel aux États-Unis. L'année suivante, Dorrington se promena d'équipes en équipes pour mieux se retrouver, lors de la saison 1952-53, avec les fameux Jets de Johnstown avec qui il récolta 25 buts lors de la première saison et 30 la saison suivante, alors que l'équipe évoluait dans la IHL. En 1954-55, Dorrington prit le chemin de Washington pour évoluer avec les Lions de la nouvelle Eastern Hockey League, où il remporta alors le championnat des butteurs avec 33 buts. 



Art Dorrington récolta à nouveau 30 buts, cette fois avec les Ramblers de Philadelphie. Par la suite, la carrière de Dorrington alla en déclin jusqu'à ce qu'un blessure mit fin à sa carrière pour de bon lors de la saison 1960-61 alors qu'il évoluait à nouveau avec les Jets. Par la suite, Dorrington se retira pour de bon dans la ville d'Atlantic City où il épousa une dame de l'endroit. Dans les années 90, il aida à mettre sur pied une fondation portant son nom afin d'aider les jeune démunis à pratiquer du sport. 

(Remarquez le grillage derrière les joueurs...)

Art Dorrington a déjà mentionné qu'il a été quelques fois victime de racisme durant sa carrière, notamment lorsqu'il évoluait dans les villes les plus au sud qui étaient à l'époque les villes de Baltimore et Washington. Dorrington a également déjà mentionné que ses coéquipiers, tous d'origine canadienne, le supportaient souvent lorsqu'il était victime de racisme. On raconte par exemple une histoire où un hôtel a refusé de l'héberger à Troy en Ohio où les coéquipiers quittèrent l'hôtel en solidarité pour leur coéquipier.

(Dorrington et Willie O'Ree (droite) lors de la cérémonie où l'on donna à 
une patinoire d'Atlantic City le nom de Dorrington...)

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